Présentation

Pour ceux qui ne nous connaisse pas, nous sommes Olivier & Myriam. Nous étions déjà venu à Madagascar, 10 jours en Octobre-Novembre, à l'île Sainte-Marie (Nosy Boraha) pour notre lune de miel. Comme vous pourrez vous en rendre compte en lisant le blog le l'Ile Sainte-Marie, Madagascar nous a énormément plu!
Nous avions donc décidé d'y retourner cette année et acheté des billets au mois de Janvier pour partir cet été. C'est ensuite que nous avons entendu de ONG "Planète Urgence" et surtout de son programme "Congés Solidaires", par le biais du partenariat entre Capgemini Sud (où je travaille) et "Planète Urgence".


En résumé, l'idée des "Congés Solidaires", c'est qu'on part sur nos congés pour travailler sur une mission proposée par "Planète Urgence". Ces missions sont définis en partenariat avec les nombreuses ONG "de terrain" dans différents pays, majoritairement en Afrique. Plus de détails ici.
Nous avons donc trouvé une mission qui nous plaisait:
"Formation Informatique" à la ville"Ambatondrazaka"à Madagascar.
En gros, cela consister à former à l'informatique des professeurs de français travaillant à l'Alliance Française à Ambatondrazaka ainsi que d'optimiser la gestion du parc informatique. Myriam est elle-même professeur et gère de son collège, moi je serai plutôt sur la partie technique... ça colle !
Donc voila, "Planète Urgence" s'est arrangé pour caller les dates de la mission sur nos dates de présence là-bas et nous voilà partis: ma mission financée par Capgemini Sud, celle de Myriam en financement individuel...

27 Juillet 2009 Arrivée à Tananarive




Nous voilà arrivés à Tana ! après 11h d'attente à Roissy, 10h de vol jusqu'à la Réunion, et 1h30 de vol jusqu'à la capitale de Madagascar..



Nous logeons en plein centre ville, à la maison des volontaires de Planète Urgence, tout près du parc.

Il fait un peu froid! (c'est l'hiver ici, on est content d'avoir ses pulls) mais on est bien ici, la maison est très grande, super bien décorée et l'acceuil par Véronique, Lanto et Thierry était chaleureux et très sympathique!


Notre jolie chambre:


petite balade dans le centre ville de Tana

Petite présentation de la capitale de Madagascar:

Tananarive (Antananarivo ou Tana) est sur les hauts Plateaux,elle se situe en moyenne à 1 300 mètre d’altitude, avec pas mal de dénivelé, par éxemple: 1 254 mètres pour l'Avenue de l’indépendance et 1 448 mètres pour le Palais de la Reine. (Normal qu'on se caille à cette hauteur quand c'est l'hiver..)

Capitale pour sa population avec plus de 1 million et demi d'habitants dans la province qui s'étend sur 70 km² (densité pour la province 21 hab/km² et pour la ville 6000 hab/km²). Elle fut fondée par les Mérina.

Le palais présidentiel tout près de la maison où nous logeons:
(Note: Au vu du contexte politique très... heu... disons "compliqué", en ce moment, nous ne savons pas qui y loge..)


Vue sur Tana:





La ville s'étend à perte de vue!


On y trouve des voitures très vieilles qui ne circulent plus en France depuis une bonne dizaine d'année..et qui laisse des nuages noirs derrière....et à côté des gros 4x4 plus récents...des bidonvilles et à côté de superbes grosses maisons en construction..

Il y avait eu les attentats à la bombe quelques jours avant notre arrivée, on sent que la situation est un peu tendue!
Le soir, sympathique diné avec Annick, une autre volontaire de Planète Urgence, qui travaille dans un quartier "difficile" de Tana pour une formation bureautique Nous mangeons dans le restaurant juste à coté de notre case.

28 juillet 2009: En route vers Ambatondrazaka (1/2)

Nous partons à 8h pour Ambatondrazaka (prononcer: Ambatondrazak car en malgache on ne prononce pas la dernière lettre..ou Ambat pour les intimes! )

Nous ne partons pas en taxi brousse grace à Véronique, qui a jugé plus prudent de nous prendre un 4x4 avec chauffeur pour la route:

En effet, elle nous a dépeind une route assez dangereuse, sur le bord d'un ravin, où les camions se doublent dans les virages(sur l'unique route à double sens pour y aller), et les accidents sont assez fréquents....sans parler de la fameuse piste qui relie Moramanga à Ambat' !

Notre chauffeur Loïc est donc là pour nous amener à destination: son 4x4 est solide et sa conduite prudente, c'est parfait!

(A Madagascar le port de la ceinture n'est exigé que pour le chaffeur, et les manettes pour faire monter et descendre les vitres sont facilement volées..donc la plupart des voitures n'ont de ceinture que pour le chauffeur et pas la manette pour descendre les vitres. Le code de la route malgache et le manque de panneaux laissent libre court à la créativé de chacun !






Nous partons donc vers Moramanga (on dit Moramang')






Pour la première moitié du trajet c'est la RN2: 115 km, nous mettons un peu plus de 2h.




La route est goudronnée!! Il faut en profiter car ça ne va pas durer....

Les paysages sont superbes,


de vastes rizières avec des zébus un peu partout,


Des petits villages,


Des montagnes alternant forêt primaire mais aussi pas mal de zones déforestées, reboisée avec de l'eucalyptus...



Nous sommes vraiment sous le charme de ces paysages si magnifiques et si dépaysants!




Arrivée à Moramang' vers 10h30,Loïc nous conduit de suite à la meilleure adresse: Le Coq d'Or



Le Coq d'Or est très réputé pour ses patisseries succulentes!! Nous prendrons conscience plus tard. Sur le coup nous sommes surpris de trouver ici des patisseries "européennes", mais on se régale quand même!


Petite pause bien agréable avant de repartir vers la 2eme moitié de la route beaucoup plus difficile....

28 juillet 2009: En route vers Ambatondrazaka (2/2)

2ème partie de la route, à partir de Moramanga il nous reste 158 km pour atteindre Ambat':
Ce n'est plus une route goudronnée, mais une piste avec de vastes trous, des cailloux et en plus il pleut! On y croise des troupeaux de zébus et moutons.
Loïc notre chauffeur est très prudent et ne veut pas casser les amortisseurs du 4x4,
nous mettrons 7h pour faire les 158 km!!



On croise aussi des taxi-brousses, camionettes bien chargées en voyageurs et bagages, qui nous double à vive allure (-50km/h) où on voit les gens sautiller sur les sièges à cause des trous sur la piste!Il y a aussi quelques gros camions qui roulent encore plus doucement que nous..et qui passent miraculeusement sur les ponts en bois!Le soir tombe car on approche de 17h...nous arriverons pile au coucher de soleil après cette longue route. Au loin des montagnes, le plus souvent déforestées et touchées par l'érosion. On voit aussi des feux qui brûlent, qui brûlent...

Arrivée: l'Alliance Française d'Ambatondrazaka

Nous voilà enfin arrivés à Ambat après 9h de route!
Après avoir remercié notre chaffeur Loïc qui choisit de repartir directement pour Tana ( quel courage!). Ce n'est qu'après qu'on apprendra que c'était le jour de son anniversaire, et qu'il était attendu...

Nous découvrons notre lieu de travail pour les 2 semaines à venir:


l'Alliance Française d'Ambatondrazaka:

Nous faisons connaissance avec son directeur, le dynamique Julien Bougon, qui a notre âge et qui est ici pour 2 ans (il lui reste encore 1 an), qui nous explique ce qu'est une Alliance Française, nous fait visiter les locaux tout en dicutant plus en détail des objectifs de notre mission.



Le panneau mis à l'entrée montre une partie du panel d'activités que propose l'Alliance française d'Ambat:



Les Alliances françaises jouent un rôle important dans les villes, se sont souvent les interlocuteurs des ONG. L’Alliance française n’est pas un centre culturel. c'est une association de droit malgache)

Pour savoir ce qu'est une alliance française à Madagscar, voici un extrait du site http://www.alliancefr.mg/ :



"à Madagascar, pays d’héritage francophone et faisant partie de l’organisation intergouvernementale de la francophonie (OIF), le rôle et l’image de l’Alliance Française sont bien particuliers.



Les Alliances ont été créées et animées par tous ceux qui souhaitaient, dans un environnement parfois peu favorable, maintenir ou développer la pratique de la langue française, mais surtout, qui ne voulaient pas que le français devienne une langue de l’élite, instrument de discrimination sociale et professionnelle. C’est pourquoi, les Alliances accueillent à Madagascar un large public d’élèves, souvent de condition modeste, mais pour lesquels les cours de l’Alliance restent accessibles, ce qui fait du réseau malgache des Alliances le premier au monde par la densité, c’est-à-dire par le nombre d’étudiants différents rapporté à la population du pays.



Ainsi un malgache sur mille fréquente l’Alliance Française.Par ailleurs, les Alliances sont le premier réseau de lecture publique du pays : elles comptent plus de 25.000 adhérents et ont enregistré, en 2004, près de 20 000 étudiants différents et plus de 300.000 prêts de livres et documents.
300 professeurs de FLE et 30 directeurs ou chargés de mission (dont 10 en provenance de l’Ile de la Réunion) complètent le dispositif.



Avec près de 6000 étudiants différents enregistrés en 2004, l’Alliance Française de Tananarive est de loin la plus importante Alliance Française d’Afrique et de l’Océan Indien.



Il est intéressant de noter que 3 Alliances Franco-Malgache se trouvent parmi les 10 plus gros établissements de cette même zone géographique.


Contexte géopolitique :
Les Alliances Françaises de Madagascar, au nombre de 30, couvrent l’ensemble du territoire malgache. Ces structures autonomes, toutes créées par des initiatives locales de la société civile malgache, ont pour mission d’œuvrer au développement de la langue française, de la lecture publique et des activités culturelles malgaches et francophones.



Elles jouent à Madagascar un rôle tout à fait original, dans la mesure où le français est langue d’enseignement, langue de l’administration et langue de travail des entreprises.



Du fait de la malgachisation de l’enseignement mise en œuvre des années 1970 au début des années 1990, les besoins de formation en français sont considérables, et les demandes de formation auxquelles les Alliances Françaises doivent répondre proviennent d’une part des ministères et des structures institutionnelles, des élus et des administrations, des associations et des ONG, et d’autre part des entreprises et d’un très large public (presque 20 000 étudiants par an) pour lequel le français est un outil indispensable dans toute perspective d’intégration sociale et d’évolution professionnelle."



L’Alliance Française est présente à Madagascar depuis plus de cent ans tout juste après la création de l’Alliance Française de l’île Maurice.

Présentation d'Ambatondrazaka

Ambatondrazaka , (où nous allons passer les 2 semaines suivantes ) est une "petite" ville de Madagascar, située dans la Province de Toamasina (Tamatave) . Elle est le chef-lieu de la Région Alaotra Mangoro, et du district d'Ambatondrazaka.


Elle se trouve dans la région du lac Alaotra,(prononcez "Aloutch'' )vaste plaine rizicole située au Nord Est de la capitale. De petites collines ou tanety entourent cette plaine. Des phénomènes d'érosion (dus notamment à une déforestation massive) forment des lavaka, déchirant leur flanc. Les conséquences environnementales sont nombreuses : ensablement des rizières, diminution du niveau du lac et donc des ressources


Du point de vue étymologique, Ambatondrazaka est composé de deux mots : "vato" qui signifit pierre en malgache, et Razaka (le nom de la personne qui a pretté serment devant la pierre) .

Votre mission, si vous l'acceptez...

(Ambat' au petit matin: toujours dans la brume)


Tout en visitant les locaux, nous discutons avec Julien de ses attentes vis-à-vis de notre mission. L'Alliance Française a déjà reçu un autre volontaire "Planète Urgence", William, 4 mois auparavent pour la même mission, nous allons donc poursuivre le travail fait à ce moment là.

Contexte: l'informatique est très peu développé dans la région (enclavée et principalement tournée sur l'agriculture), mais c'est en train d'emmerger. Julien souhaite que l'Alliance Française joue un rôle dans le développement de l'informatique dans la région et, pourquoi pas, être moteur de ce développement qui ouvrirait de nouvelles perspectives professionnelles aux jeunes de la région.

Nous identifions les différents objectifs et nous mettons d'accord sur l'organisation des 2 prochaines semaines:





- Formation des professeurs à l'informatique durant la 1ère semaine. Plutôt que de se contenter d'aborder la bureautique dans le cadre du travail administratif, nous proposons de plutôt orienter cette formation vers l'utilisation de l'informatique comme support pédagogique. Cette partie sera assurée par Myriam.




- Aide à l'optimisation du parc informatique et formation du technicien informatique chargé du maintient de ce parc (le principal objectif étant de le rendre autonome). C'est moi qui assurerai cette partie.




- L'Alliance Française propose, en dehors de notre intervention, des formations informatique/bureautique payante qui sont assuré par ce même technicien. Je travaillerai avec lui pour identifier des moyens de perfectionner ou d'enrichir les formations qu'il donne.





- Formation informatique pour un groupe d'élève d'une école d'agronomie d'Ambat' (l'ISSMA). Tous ces élèves sont bacheliers, cette formation a été demandée par l'ISSMA à l'Alliance Française mais ni les objectifs ni le niveau des participants ne sont clairement définis... donc on verra sur le coup. Je me chargerai de cette partie qui est prévue pour avoir lieu la 1ère semaine...




- Initiation informatique / découverte de l'ordinateur pour un groupe d'enfants membres de l'Alliance Française. Cette partie est prévue pour la 2ème semaine et sera assurée par Myriam.


- Formation informatique/bureautique et découverte d'Internet pour un groupe d'adolescents membres de l'Alliance Française. Cette partie est également prévue pour la 2ème semaine, Myriam et moi nous partagerons les tâches.




- Mise en place, à partir d'un des ordinateurs du parc, d'une station en de consultation multimédia, qui sera en libre accès dans la bibliothèque. Je me chargerai de ça avec le technicien.

Voila les objectifs à peu près fixés; pour le détail, on improvisera en constatant le niveau des différentes personnes à former. Les quelques informations que nous avons eu laissaient présager un niveau plutôt faible (voir très faible!) mais nous attendons de le constater par nous-même...

L'hôtel Belle-Rive

Nous partons ensuite déposer nos bagages et découvrir la chambre d'hôtel dans laquelle nous logerons au cours de cette mission.
Il s'agit de l'hôtel "Belle Rive"... mais on se demande bien de quelle "rive" il est question car le lac est encore à une vingtaine de kilomètres !

L'hotel est très agréable, la chambre confortable (on est loin des bungalows en bois de St-Marie!) et le personnel toujours tout sourire et sympathique! Il y a même une petite épicerie à l'entrée.

Le matin, un sympathique "petit dézeuner!" qui nous réveille....

Le petit DéZeuner ( le "J" se prononce "tz" en malgache, donc pas évident à bien prononcer les mots français avec des J ! ) était sur une table qui surplombe le devant de l'hotel, la vue était magnifique!!

Il y a très peu ( pas? ) de tourisme dans la région ( les cartes postales n'existent pas, n'espérez pas en recevoir... ), peut être un hotel si agréable en fera venir ?

En tout cas, ils sont même en train de construire une piscine! ( une piscine à Ambat!! )


(Bon, bizzarement ils mettaient des rebords en bois pour la piscine, on espère que ça tiendra....tout comme l'installation électrique de la chambre qui passait par la douche...et les serrures chinoises toujours aussi branlantes, mais hélas c'est ce qu'on trouve ici.)

En bas un parking, et une grande salle où nous ferons une super soirée :
c'était la soirée "Last Night", pour fêter la fin des épreuves du BEPC (=brevet des collège) :


Ambiance festive, du monde, une piste de danse et un endroit où se poser; musique malgache mixée avec des musiques qu'on entend dans les soirées en France....mention spéciale pour le remix de "System of a down" avec du zouk! à 2h du matin!! hélas on dormait (enfin, on essayait! notre chambre était au dessus de la salle, donc on a bien entendu la musique!).

Le temps change tous les quart d'heures, bien que nous sommes à la saison sèche ( et en hiver!), il y a souvent un crachin de pluie le matin.


La rue de l'hotel ( emporter une lampe torche pour y marcher la nuit!):

Mercredi 29 Juillet 2009: Premier contact avec les employés de l'Alliance

(Photo de l'Aliance Française d'Ambat provenant de annuaire.fondation-alliancefr.org)



Après une bonne nuit de repos, on part pour notre 1er jour de travail.
La veille, une partie des participants (quelques professeurs et le technicien) nous avaient été brièvement présenté, nous allons donc commencer par faire plus ample connaissance...

Tout d'abord, Tantely (en gros, ça se prononce "tantil"). C'est lui qui se charge de tout ce qui est technique sur le parc informatique de l'Alliance Française. Il avait travaillé avec William à la remise en service des ordinateurs lors de la précédente mission "Planète Urgence". C'est aussi lui qui assure les formations informatiques proposées par l'Alliance Française en temps normal. Dès le départ, je suis surpris par son niveau de connaissance: en discutant des améliorations à apporter au niveau matériel (nous avions apporter des barrettes de mémoire RAM de France), ces questions sont rapidement devenu assez "pointues", concernant les différents formats de RAM par exemple. Donc premier constat: on est loin de partir de zéro ! On sent clairement que Tantely est très motivé et à beaucoup appris "par lui-même" ! Je serai surpris tout au long de la mission par sa rapidité à acquérir de l'autonomie.




Assez rapidement, nous sympathisons et faisons connaissance de manière plus personnelle (les bienfait de la pause-clope pour briser la glace !). Il m'explique que son prénom "Tantely" signifie "miel", qu'il est originaire d'Ambat' et il me parle surtout des différentes démarches qu'il a eu pour progresser en informatique (notamment en discutant avec un réparateur informatique près de chez lui). Je me rend aussi compte que ces compétences ne sont pas un secret dans la région et que de nombreuses personnes viennent lui demander conseil en cas de problème !




Toute la partie technique de cette mission s'annonce donc très bien !


La formation pour les professeurs (Jocelyne, Sahondra, Laure, Elisabeth, Roberte, Clarisse, Evelyne) commence des 8h le 1er jour, dans une ambiance très sympathique, et là aussi de bonnes surprises, les professeurs ont déjà une bonne maitrise du clavier et réalisent avec facilité les activités sur word et excel (réalisation de sujets, et d'un bulletin sur excel), et découvrent aussi les jeux éducatifs FLE ( Français en Langue Etrangère) que nous avons amenés pour utiliser l'ordinateur comme support pédagogique. Elles travaillent à l'Alliance pour certaines (cours de français) et/ou dans des écoles, collèges de la région.

Nous faisons également la connaissance de Richard (me comptable de l'Alliance), Noeline (la documentaliste) ainsi que José, présenté comme professeur des élèves de l'ISSMA et qui nous rendra souvent visite durant la mission...

Formation des élèves de l'ISSMA

Vers 10h, le groupe d'élèves de l'ISSMA, 14 au total, arrive. En observant le tee-shirt d'un des élèves que le nom complet de l'école est: "???" (ce qui ne correspond pas du tout aux lettres du sigle !).



Nous commençons par séparer le groupe en 2: 7 élèves qui suivront la formation de 10h à 12h, 7 autres qui la suivront de 14h30 à 16h30. Même par demi-groupe, ils seront tout de même 2 par ordinateur. Par contre, les objectifs visés pour cette formation ne sont pas clairement définis. ..



Je propose donc pour ce premier jour, un exercice consistant à réaliser, avec Word, une lettre type de réponse à une offre d'embauche. Je constate que ces élèves sont plutôt à l'aise avec un ordinateur ce qui nous permet d'aborder rapidement les principales fonctions de mise en page.


Pour la seconde journée, je profite d'un ordinateur démonté pour faire une rapide présentation des composants internes d'une unité centrale. Nous passons ensuite à Excel avec un exercice que nous avions préparer pour les professeurs: une feuille de note. Là aussi, nous abordons rapidement les principales fonctionalités d'Excel (calculs de moyenne, graphiques).
Au cours de ces premières sessions de formation, Tantely se positionne plutôt en retrait dans un rôle de facilitateur, posant des questions comme s'il était élèves pour approfondir certains points. Notre petit duo se fait assez rapidement en place !

Ensuite, nous passons pas mal de temps à échanger avec Tantely sur le contenu de ces formations en comparant nos expériences sur le sujet. Tantely se montre très demandeur de piste d'amélioration pour les formations qu'il assure, ce qui sera un des "fils rouges" de cette mission.


Le 3ème et dernier jour de formation "ISSMA" sera consacré à une initiation à Internet (ce qui semble très attendu des élèves!)...

Internet à Ambatondrazaka...

L'internet à Ambatondrazaka c'est, comment dire...assez lent ! Il faut être très très patient si on a une recherche à faire sur google (google.mg !), et avoir plusieurs heures devant soi ! ( ou faire plusieurs parties de " solitaire " sur l'ordinateur, comme l'on vite compris certains professeurs)


Tout d'abord, voici comment on reçoit internet:


_ La clé EDGE (modem USB basé sur le réseau de téléphone portable) du réseau Zain ( prononcez Zen ), avec sa vitesse reccord de 448 kbi/s !! (donc 56 ko/s, débit "théorique"... on est loin de l'adsl ...)



_ Le Blackberry personnel de Julien ( le directeur de l'Alliance ) d'un débit légèrement supérieur mais quasi similaire...


.... Il semble que le gros du problème provient de l'antenne relais des téléphones portables et semble fortement lié à l'état de saturation du réseau GSM... en mauvaise période, on peut mettre plus d'une heure à ouvrir son mail!


Voici l'antenne relais fort capricieuse, située pourtant à seulement 20m de l'Alliance!
Il est à noter qu'à Madagascar, les gens ont le plus souvent, 1; 2 voire 3 portables comme nous avons pu constater: un portable pour chacun des 3 réseau de téléphone portable ( Zain, Telma, et Orange )


Nous avons donc 2 ordinateurs connectés à Internet pour les différentes initiation à Internet qui sont prévues.


- Avec les élèves de l'ISSMA, une petite présentation PowerPoint présentant les principaux mécanismes de la navigation sur le Web (notion d'adresse, de lien, etc...) puis mise en pratique en les laissant faire des recherches sur des thèmes de leur choix. La première recherche sur un thème studieux ("agronomie") laisse vite place à des recherches plus ludiques (boys-band pour les filles, "Mickaël Jackson" pour les garçons).
- Découverte d'internet par binômes ou trinômes pour les professeurs, et prise de conscience de la difficulté à trouver des supports pédagogiques à l'aide d'internet: lenteur d'affichage des pages (plus de 10 minutes pour des pages sur Wikipedia...), téléchargement des pages d'une extême lenteur, et ressources parfois payantes. Néanmoins découverte dans une très bonne ambiance de l'aspect ludique et communicatif d'internet sur de nombreuses recherches, comme les orchidées.

Les expatriés et le projet BVLAC

A Ambatondrazaka, Julien nous présente des amis expatriés qui habite ici depuis quelques mois ou des années. Un certain nombre d'entre eux travaille pour le projet "BVLAC", dont le sigle veut dire "Bassin Versant du LAC" (lac Aloatra).


Il s'agit d'un projet, sous l'égide du CIRAD, dont l'objectif principal est d'enrayer l'ensablement du lac et donc de sa principale cause: l'érosion due à l'agriculture.

Dans cette optique, ce projet ce divise en plusieurs volet, en gros:

- le développement de méthode de culture sans labour (gros facteur d'érosion)

- le développement de l'éco-tourisme sur les bords du lac

- l'étude des problèmes fonciers liés à l'explosion démographique et au partage des terres entre héritiers (partage qui rend les exploitations de moins en moins rentables).

Pour plus de détails sur ce projet, voir cette page.

Les chanteurs de l'Alliance

Tous les soirs ou presque, se déroule les répétitions musicales des chanteurs et chanteuses de l'Alliance, un groupe dynamique et passionné, des ados d'Ambat' accompagnés de musiciens talentueux, locaux, eux aussi. Ils chantent des chansons françaises, choisies par Julien, et fort appréciées de leur interprètes ! ( Tout le bonheur du monde, Motivés, L'homme pressé, l'hymne de nos campagne, et beaucoup d'autres ! ils en sont à 30 chansons, et la date du 1er concert approche: le 27 aout! et on souhaite que ça soit la première date d'une longue série...)

Les chansons sont récentes, car Julien a pu s'apercevoir lors de la fête de la musique et autres manifestations musicales à Ambat' ou ailleurs à Mada, que le répertoire musical était quelque peu vieillissant ! Les jeunes apprécient de chanter des chansons françaises, mais se cantonaient à rester dans le répertoire de Mireille Mathieu ( fort appréciée ici!!) , Dalida, et autres stars musicales qui ne datent pas d'hier...


Les musiciens ( un excellent guitariste! un bassiste, un batteur et un homme au clavier), bourrés de talents, n'ont appris la musique qu'à l'oreille, et arrivent à jouer avec une facilité déconcertante et une exactitude flagrante, les morceaux, parfois qu'ils viennent d'écouter pour la 1ere fois juste avant!


Les jeunes chanteurs chantent juste, avec une voix magnifique, souvent meilleure que les chanteurs et chanteuses dont ils interprètent les morceaux!
Julien assurait la coordination et l'organisation des répétitions, tout en travaillant la prononciation, qui est la plus grande difficulté de ces chanteurs si talentueux ( la phrase "Je voudrais être un Bee-gees" à été fort difficile à bien prononcer! )
Les malgaches en général apprécient beaucoup les chansons: on entend souvent des gens chanter, et nous avons pu le constater dans les voitures où nous sommes montés, où l'autoradio est toujours sur une fréquence musicale ou diffuse une cassette de chansons ( françaises, souvent ).




Nous avons passé plusieurs soirées à les écouter, et à chaque fois nous étions scotchés par leurs talents musicaux! d'autant que certaines chansons ( de Noir désir, Damien Saez, ou Paris Combo.. ) ne sont pas faciles du tout à chanter, ni à jouer pour les musiciens.



(Il est à noter cependant que la personne qui fait les balances devrait suivre une formation ou a peut-être des problèmes auditifs! les larsens étaient parfois un peu "crispants" pendant que nous travaillions sur les ordinateurs. )


Au fil des jours, nous avons remarqué que le nombre d'ampli et de sono ne cessait de croitre...on entendait les répétitions à plusieurs pâtés de maison!! Les musciens voulaient chacun entendre son instrument et montaient le volume encore, et encore.....

Samedi 31 Juillet 2009: rencontre avec Madame Martine

Comme on le disait dans l'article sur l'hôtel Belle Rive, le Vendredi soir, c'était soirée "Last Night"...


Donc, musique jusque très tard (ou tôt le matin, on ne sait pas jusqu'à quelle heure ça s'est terminé, car même si nous dormions juste au-dessus de la salle, nous avions le sommeil lourd..), et du coup nous avions demandé à l'hotel de ne pas nous réveiller au petit-déZeuner habituel à 7h .


Nous sommes donc allés nous promener dans Ambat' et nous avons croisé une des professeurs de l'Alliance qui nous a gentiment guidé jusqu'à chez Madame Martine et son petit café que nous n'avions pas remarqué en passant devant:



(oui, on parle bien de la cabane en planche !)

Nous avons dégusté de délicieux gâteaux de riz pilé-bananes dans des feuilles de bananiers, de la super brioche, et une très bonne tasse de café.

Madame Martine est très sympatique et nous faisons la conversation.

(Madame Martine est la dame au fond qui croise les bras, l'autre est un cliente...)

L'endroit nous a tellement plu tellement que nous prendrons ensuite tous nos petits déjeuners chez Madame Martine!

Avec nous d'autres gens venaient prendre leur petit déjeuner, mais souvent plus "costaud" que le notre: un grand bol de soupe chinoise (j'avoue que ça fait pas très envie le matin au réveil...).

Dimanche 1 Août: pic-nique dans les collines ! (1/2)

Le dimanche est le seul jour où nous ne travaillons pas, et Julien et ses amis avaient organisé (la veille au soir!) un très sympathique pic-nique sur les collines auquel nous avons été conviés.


Notre véhicule de transport, le pic-up d'un des amis de Julien, assez spacieux pour tous nous transporter ( on était 10!!) donc certains dont nous ont été à l'arrière du pic-up.

L'équipe:



La piste, toujours aussi parsemée de trous, pierres, passages en tôles ondulées et autres bosses, nous a valu quelques bleus en sautillant à l'arrière du pic-up, et le nuage de poussière derrière changeait notre couleur de cheveux, mais ce n'est pas grave: on a bien rigolé!! ( Tout comme les gens qui nous croisaient! 10 "vasahas", dont un de 2 mètres, entassés dans une voiture! c est pas commun)